I'm not dead !
Retour bientôt je suppose.
Encore un peu...
IV.I
" Il est 01:05 et un tas de choses se bousculent dans ma tête.
La seule
personne à qui j'ai envie d'en parler c'est toi.
Certainement parce que tu es
la seule qui est capable de comprendre parfaitement.
Ces derniers temps,
j'ai un passage d'une chanson de Bénabar - "Je suis de celles" qui me flotte
dans la tête :
" Moi, je tombais amoureuse
Comme on tombe d'une chaise
"
Cette chanson est tout à fait moi en ce moment.
M'attacher pour
exister, par peur d'être invisible, de ne conter pour personne.
D'être prise
pour une conne, comme toujours, pour changer...
Depuis peu je dors mal, je
fais énormément de cauchemards, et je cogite beaucoup pendant de longues
heures.
Avec du recul, j'ai étais idiote.
Idiote vis à vis de Bruno, ainsi que Clément. Je ne sais pas comment j'ai pu m'imaginer avec eux.
Pour baiser
certes, mais après. Hors de question.
Qu'est-ce qui à bien pu me traverser
l'esprit ?
Ce soir j'ai réussi à discuter avec Nathan.
Mais
étrangement, ce que je lui ai dit n'avait rien avoir avec moi, mais elle.
Je
lui ai dit que j'allais lui donner mon avis, même si il ne me l'avait pas
demandé.
Et que même si de là où il était il ne le voyait pas, ils s'aimaient
et faisaient tous deux une erreur de se séparer. Simplement par fièreté,
simplement par pudeur.
Le contraire de l'amour n'est pas la haine, mais
l'indifférence.
Et ils sont loin d'être indifférents l'un de
l'autre.
Quand on aime quelqu'un il faut s'y accrocher quoi qu'il
arrive.
Et quoi qu'ils disent, ils s'aiment encore.
Je ne sais
absolument pas pourquoi je lui ai dit tout ça.
L'envie spontanée de le voir
heureux. Même si c'est avec elle.
Même si après la semaine dernière, elle ne
l'autorisera certainement plus à me voir.
Même si je la déteste et qu'elle
représentera toujours pour moi la raison pour laquelle il n'a jamais était
mien.
Tant pis pour moi. J'avais pourtant en tête de me mettre entre
eux.
Ma réaction me surprend. Ca ne me ressemble pas.
L'abandon est une
faiblesse. La faiblesse me répugne, et pourtant...
Mais je n'ai plus la force
de me battre pour quelqu'un qui s'en moque.
Alors je passe à un autre,
pour oublier le précédent.
Et ainsi de suite. Ainsi va la vie.
Trop de "Et
si..." trop de questions, bien plus qu'avec les autres, bien plus
torturées.
Si j'avais fait le premier pas avant qu'elle n'arrive ?
Si
j'avais réagi au bon moment ?
Pourquoi à l'époque je ne me voyait pas avec
lui ?
Pourquoi la soudaine envie de me laisser couler ?
Qu'est-ce qu'elle
peut bien avoir de plus que moi ?
Qu'est-ce qu'elle lui apporte que je ne
puisse pas lui apporter ?
Mais ! Question existentielle :
(Ou est-ce
le manque cruel de someil.)
Est-il possible qu'on me voit autrement que
la fille d'un soir ?
Je sais que je suis la fille parfaite. Pour tous, parce
que je m'adapte, je suis tolérente.
Je pense à eux avant moi et que j'accepte
toute demande.
Ils veulent plus d'espace, je m'éloigne. Ils veulent voir
ailleurs, je ferme les yeux.
J'avoue ne pas savoir ce qui à déclanché ce
doute.
Jusque là je couchait en vrac, pour la blague, pour le sport.
Parce
que tout n'était qu'un jeu dont j'étais seule maitre.
Que les sentiments qui
allaient et venaient n'était que d'avantage de distraction.
Mais je n'ai plus
envie. Le jeu ne m'amuse plus.
Brutalement je réalise que si je croise
l'homme de ma vie.
Je ne serais jamais la femme de la sienne, mais simplement
un coup d'un soir.
Alors c'est fini.
Plus de sexe pour l'illusion.
Cette fois c'est la dernière où je m'attache.
Cette fois c'est la dernière
que j'aime.
Si je n'avais pas lu autant d'amour dans ses yeux quand il
parlait d'elle... Je me serais certainement battue.
Mais là... A quoi bon
?
J'ai laissé passé ma chance il y a 4ans de ça. Je ne peux m'en prendre qu'à
moi même.
Alors je pose mes pensées, en bataille.
Peutêtre est-ce une
façon officielle de lâcher prise.
D'exorciser mes démons.
La fatigue
me gagne. Ou est-ce simplement la douleur que je sens ?
Il ne saura jamais
rien de tout ça. Ni personne d'autre d'ailleurs.
Mis à part toi, parce que je
ne peux pas me résigner à avorter des sentiments sans qu'ils laissent une trace,
aussi infime soit-elle.
Parce que je ne peux pas me dire que j'ai étais
attachée, et que personne n'en ai rien su.
Parce que je ne veux pas que mes
sentiments soient comme moi. Le coup d'un soir. Qu'on oublis et qui disparait
aussi vite qu'il est venu.
Certains chemins sont fait pour se croiser.
Pour diverses raisons.
A croire que les notres étaient simplement pour le
sexe. Et que les leurs, non...
Je t'embrasse.
Pardon.
Je t'aime
fort ma Tortue.
Meelle "
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I.I
Le premier baiser. Pour elle il est absolument révélateur. Chaque personne à une façon complètement différente d'embrasser. Mais certaines personnes se correspondent, comme deux pièces d'un puzzle qui s'emboitent. Comme deux aimants s'attirent ou se repoussent. On rencontre souvent des personnes avec qui ça colle, mais rarement avec qui c'est absolument parfait.
* * *
Ils se regardent. Timides, comme de vrais enfants, ils se regardent. Assise dans sa voiture, garés au bord de l'eau elle regarde ce fauteuil abandonné au bord de la route éclairé par les phares. Les papillons et insectes virevoltent dans la lumière et donnent une impression plus que spectrale à ce fauteuil vide.
Elle en est à son quatrième verre de vin, et les effets de l'alcool commencent enfin à monter. Il l'intimide moins, elle se sent plus à l'aise, plus elle même. Mais quoi qu'il arrive, même ivre, elle ne fera pas le premier pas avec lui. Quatre ans qu'ils se tournent autour, quatre ans de jeux, quatre ans qu'elle le lui répète : elle ne fait pas le premier pas !
Après une heure de discussion, et un verre de plus, il pose sa main dans son cou, l'attire vers lui et l'embrasse tendrement. Tous les muscles de son corps se tendent, elle ne s'y attendait pas. Elle réponds à son baiser. Il à les mains douces, il sent bon, il est beaucoup plus doux dans ses gestes qu'elle ne l'avait imaginé. Elle le regarde longuement, et se dit qu'elle ne s'est probablement jamais sentie aussi bien de sa vie avec un homme. Plus fou encore, leurs baisers correspondent à la perfection. Ils finissent par faire l'amour, là, dans sa voiture. Mais les détails elle les garde pour elle. Bien enfermés dans un coin de sa mémoire.
Depuis, elle se répète sans arrêt : Ce qui était bizarre, c'est que ça n'était pas bizarre...
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II.I
C’était calme, trop calme, tellement calme que cela lui devenait insupportable. Du coup, en pleine après-midi elle a pris ses affaires et est partie à la campagne. Seulement à la campagne elle n’est pas seule, donc impossible pour elle de surveiller son alimentation, où se faire vomir. Ses kilos perdus sont vite repris, tout est bon à recommencer. Pour elle c’est un véritable échec, dégoûtée d’elle-même, frustrée de ne pouvoir contrôler la situation et impuissante elle ne fait que s’enfoncer d’avantage en mangeant comme quatre. Depuis près d’une semaine c’est la folie dans sa tête, elle mange et ne peux rien y faire.
Le grand jour du déménagement approche, enfin seule et surtout, loin de tous elle pourra surveiller a son aise, son alimentation et gérer ses courses, de là, fini la nourriture ! D’ici le mois prochain les choses vont s’accélérer dans sa vie et elle manquera cruellement de temps, mais si elle n’en perd pas à faire des courses ni à manger, plus de souci !
Pour l’instant, elle s’engouffre dans sa boulimie sans même essayer d’y résister, le mois prochain elle se rattrapera et tout ne sera qu’une question de semaines. Un nouveau départ, une nouvelle vie, un nouvel appartement, la volonté de contrôle est à son comble.
D’ici Octobre, elle perdra ces 18kilos, ce n’est plus qu’une question de temps.
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